Intelligence artificielle et recherche en architecture : les Rencontres Lab&doc, Bruxelles, 2 et 3 juin 2025
Lors du séminaire ArchiRès 2024, les collègues de la bibliothèque BAIU Bibliothèque d’Architecture, d’ingéniérie architecturale et d’urbanisme (Faculté d’architecture LOCI de l’UCL – L’Université Catholique de Louvain) avaient proposé d’accueillir à Bruxelles la prochaine rencontre Lab&doc. Cette invitation s’est concrétisée sous la forme de 2 journées en juin 2025 autour de l’intelligence artificielle, le programme du séminaire comportant un débat entre documentalistes et chercheurs sur les pratiques métier, ainsi que des ateliers sur des outils IA.
Le programme des rencontres : Rencontre_LabEtDoc_Bruxelles_2025_Programme_v2_20250505
Il est en effet important pour nous de cerner la place de l’IA et ses enjeux pour les professionnels des bibliothèques et de la documentation, en particulier au sein de laboratoires de recherche dont les chercheurs utilisent celle-ci comme « assistante » pour leur production (IA générative), ou en font l’objet même de leurs travaux. Cette réflexion devait nous permettre de mieux comprendre cette révolution qui transforme la pédagogie et la transmission des savoirs dans l’enseignement supérieur et la recherche, pour accompagner dans son usage les membres de nos laboratoires, universités ou écoles. “L’expertise des bibliothèques doit être positionnée dans ce nouvel écosystème de la recherche documentaire.” (in : Marc DELHAYE et Sébastien PERRIN, « Bibliothèque de recherche et IA : vers de nouveaux espaces documentaires ? », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2 juillet 2025.)
Afin de préparer ces journées, un Zotero Group a été ouvert par Gabriel Pascoal, directeur de la BAIU, regroupant des références bibliographiques, des tutoriels et autres ressources. Celui-ci continue d’être alimenté par quelques Lab&docs.
Lundi 2 juin (13h30-15h45)
Les lab&docs, venant des quatre coins de la France (ou presque ! Paris, Grenoble, Nantes) se sont retrouvés à leur arrivée à la gare de Bruxelles-Midi, où arrivent les trains venant de France, pour cheminer ensemble vers le quartier Saint-Gilles où les attendaient leurs collègues belges et un lunch de sandwichs et petits fours …Stéphanie, notre Lab&doc toulousaine, confrontée au cumul de retard de ses trains, nous a rejoint plus tard.
Nous avons commencé ces journées par des échanges sur l’intelligence artificielle et la recherche en architecture dans le cadre d’une table ronde réunissant chercheurs et documentalistes :
- Les chercheurs : Alexandre Bossard (La Cambre Horta, ULB – Université Libre de Bruxelles), Jean-Jacques Jungers (LOCI+LAB, UCLouvain), Judith Le Maire (La Cambre Horta, ULB), Louis Roobaert (LOCI+LAB, UCLouvain)
- Les documentalistes/bibliothécaires : Gabriel Pascoal et Laurent Leprince (LOCI, UCL), Naïs Bernat et Anne-Sophie Daout (La Cambre Horta, ULB), Françoise Acquier (CRESSON), Laurence Bizien (CRENAU), Emmanuelle Dedenon (CRH), Pascal Fort (IPRAUS), Stéphanie Millot (Ensa Toulouse). Geneviève Blondiau, ancienne directrice de la BAIU, venue nous saluer, a participé à la table ronde.


Après une introduction de Gabriel Pascoal, rappelant que ChatGPT a accentué en 2022 l’émergence de l’intelligence artificielle, avec de nouvelles applications dans divers domaines, un premier tour de table a permis à chacun d’indiquer quel usage et quelle pratique il avait de l’IA : “pour constituer une bibliographie, pour rédiger un résumé, une synthèse, un compte-rendu, pour effectuer une traduction“. Cartographier les usages et les compétences en IA générative au sein de nos établissements est important, mais “en se positionnant bien en tant que bibliothécaires sur ces pratiques“, selon Laurent Leprince, afin de faire évoluer nos services.

La question de l’impact sur nos métiers a ainsi été abordé, en alternant les interventions entre chercheurs et documentalistes, avec notamment le partage d’expériences de l’application Research Rabbit, destinée à optimiser le temps passé à rechercher des articles académiques pertinents grâce à la cartographie de la littérature basée sur les citations. Cet outil permet de cartographier un champ de recherche, d’identifier des liens entre publications et de repérer des auteurs ou concepts centraux.
Ce premier retour d’expérience a questionné la notion d’effort intellectuel pour les chercheurs, mais aussi la question du gain de temps annoncé. Le recours aux agents conversationnels à la place des moteurs de recherche ou des bases de données implique un changement quant à la manière de chercher l’information. Moteur de recherche et IA ont des rôles complémentaires comme l’explique le blog du CF2ID: “Le premier interroge l’ensemble du web et livre des pages à jour. La seconde résume, rédige et personnalise. Cette différence bouleverse déjà la recherche d’information, mais aussi la production de contenus.” Plus besoin à priori de sélectionner une terminologie, d’évaluer les articles et sites proposés en fonction de critères pré-établis …La capacité à rechercher par soi-même une information pertinente, à organiser sa pensée et à rédiger une réflexion argumentée peut être ainsi infléchie en s’habituant à utiliser les outils IA. “Cela pourrait également accentuer un affaiblissement de l’esprit critique ainsi que des compétences telles que l’analyse, la rédaction ou la réflexion autonome, etc.“. Alors que ChatGPT promet de faciliter certaines tâches, il demeure important de continuer à former les étudiants aux compétences informationnelles, à la réflexion critique. Le processus d’écriture participe du processus d’apprentissage. Convoquer l’IA pour effectuer des tâches administratives, non réflexives, semble faire consensus. L’IA peut être un assistant mais ne répond pas actuellement aux exigences pédagogiques et scientifiques.
Automatiser certaines recherches peut certes faire gagner du temps, l’IA s’étant en effet construite autour d’une “culture de la réponse immédiate et rapide” (Dominique Boullier, Sociologie du numérique, Paris, Armand Colin, 2016) en proposant une information résumée, mais finalement ce gain est très relatif car les résultats obtenus nécessitent une vérification. Plusieurs chercheurs ont en effet effectué des recherches à partir de leur sujet, et au vu des résultats proposés, ils ont identifié plusieurs problèmes, en particulier un corpus de donnés incomplet, avec des erreurs. L’identification des ressources moissonnées par Research Rabbit montre que son périmètre en SHS est insuffisant. La conclusion des chercheurs est qu’il faudrait un outil très adapté à leur discipline pour avoir une réponse fine et un réel gain de temps. “Perte de visibilité sur les sources et moins de sérendipité” sont les risques pointés. L’IA trie en fonction de la programmation de ses algorithmes, elle organise les contenus des réponses sans en connaitre forcément la pertinence réelle dans le domaine, à partir de données massives. Il faut donc s’approprier l’IA pour orienter les étudiants, qualifiés de “génération IPhone”, moins habitués à la “bidouille” que les générations précédentes …
Des formations sont donc nécessaires, mais il serait sans doute pertinent de ne pas seulement les proposer aux étudiants et doctorants, mais aussi aux enseignants-chercheurs. Comment former les enseignants à l’utilisation de l’IA dans leurs pratiques pédagogiques ? Entre corpus de données incomplet, flou sur l’origine des ressources (“boite noire”), l’origine et la qualité des données utilisées pour l’apprentissage des modèles a ainsi constitué un autre sujet d’échange autour de la table. “Même lorsque l’on demande à ChatGPT de résumer un article scientifique, il est nécessaire de vérifier que les informations correspondent à celles de l’article original. Sans une vérification scrupuleuse des textes produits par l’IA, il y a un risque de reproduction d’informations imprécises ou incorrectes, et d’attribution de certaines idées à de faux auteurs, ce qui constitue une fraude passible de sanctions.“
Autres outils expérimentés pour assister la recherche bibliographique : Semantic Scholar et Scite.

Semantic Scholar (créé en 2015 !) indexe des documents scientifiques en libre accès et fournit des liens vers des reportages, articles de blog et vidéos suscités par les documents. Il a été conçu pour mettre en évidence les articles les plus importants, les plus influents, et pour identifier leurs liens. Là encore est relevé que l’outil n’est pas exhaustif, ni à jour, dans certains domaines, et ne couvre pas certaines langues de publication.
Dans le cadre d’une revue de littérature, d’un état de l’art, une recherche dans une base bibliographique « classique », permet d’extraire un corpus, avec des résultats explicables. Les bibliothèques, par l’acquisition de corpus numériques scientifiques sous licence nationale (ISTEX, CollEx-Persée), garantissent une base de confiance qui permet notamment la fouille de textes et de données (TDM) et offre de larges possibilités de réutilisation et de reproduction d’extraits pour des travaux de recherche et supports pédagogiques. Pour Marc Delhaye et Sébastien Perrin, “c’est là que les bibliothèques peuvent et doivent intervenir – non pas comme expertes en algorithmie, ce qu’elles ne sont pas, mais comme « architectes de confiance documentaire », s’appuyant sur des corpus constitués (ISTEX, Gallica, Persée ou HAL par exemple).“
Le retour sur le test de l’outil Scite.ai à l’échelle institutionnelle de l’UC Louvain, mené en mars et avril 2025, a aussi été discuté en rapport avec la matinée de réflexion sur l’usage des intelligences artificielles (IA) dans le cadre de la recherche scientifique qui venait d’avoir lieu le 26 mai.
Autre sujet, l’usage de l’IA pour sélectionner des communications ou articles (peer reviewing), des candidatures (recrutement), des lauréats de prix etc …qui semble se développer aussi. Si l’IA peut servir à contrôler la qualité des articles soumis (plagiat, vérification des références), confier l’évaluation d’un manuscrit à une IA n’est pas conseillé …. “L’IA fait encore face à des défis importants, notamment le manque d’expertise approfondie dans le domaine, les préoccupations éthiques et les limites dans l’évaluation des contributions novatrices.“().
La légitimité de l’IA dans les disciplines SHS et le cadre de sa modération (obligation de citer son usage) ont brièvement été abordés. Dans l’esprit d’une conduite intègre et responsable, la mention de façon explicite de l’utilisation de l’intelligence artificielle doit-elle être réglementée ? Des modèles de citation doivent-ils être désormais fournis aux étudiants, comme le sont les normes bibliographiques (style APA)? “Les étudiants n’ont pas forcément l’impression de tricher lorsqu’ils utilisent l’IA comme une aide à la rédaction, car les textes générés par l’IA ne constituent pas un plagiat au sens propre. Si peu d’étudiants savent que ne pas citer ses sources dans les règles de l’art est une faute qui peut avoir des conséquences graves pour leur scolarité, il convient de décider comment l’on pourrait tirer parti de cette technologie incroyablement puissante sans renoncer à nos principes éthiques ni à nos ambitions de formation intellectuelle des étudiants”. (Mônica Macedo-Rouet, “Utiliser l’IA pour ses études, mais intelligemment“, 25/06/2025)
Un atelier collectif et participatif d’analyse des outils IA a constitué le 2eme temps fort de l’après-midi :
Animé par Gabriel Pascoal, il s’agissait pour les documentalistes et bibliothécaires de définir les thématiques de cette cartographie et d’élaborer un répertoire de sites. Plusieurs entrées ont déjà été définies : aide à la rédaction scientifique, repérage de sources (outils de recension bibliographique, recherche d’informations), … Ce travail va se poursuivre à partir d’un espace partagé, avec pour objectif de mettre en commun ce répertoire au sein du réseau ArchiRès.
En fin de journée (16H-17H30), nous sommes partis en visite professionnelle à la découverte du Musée Horta et de son centre de documentation et d’archives.




Mardi 3 juin (9H30-11H)

Autre page permettant d’avoir une vue globale sur les Outils d’IA proposée par l’Université de Bretagne Sud : une page dédiée à la veille sur les outils pour l’enseignement et une page sur les outils pour les étudiants notamment (présentation, révisions, rédaction…)
https://start.me/p/gyYlMK/outils-iag-a-l-universite
A 11H15 a débuté la réunion sur les actualités Lab&Doc :
Centre de recherche documentaire de l’unité de recherche Ipraus (énsa de Paris-Belleville)
Pascal Fort a rappelé la disparition le 31/12/2024 de l’UMR AUSser (dont faisait partie l’Ipraus), suite au désengagement du CNRS, ayant pour conséquence l’arrêt des outils AUSser créés et alimentés par le centre de recherche documentaire : Carnet de veille AUSser, Lettre mensuelle des nouveautés du carnet de veille AUSser, et collection Hal AUSser.
L‘intégration du catalogue documentaire (fonds documentaire et cartographique Ipraus et fonds documentaire AHTTEP ) au catalogue collectif ArchiRès et au SUDOC a été décidé, suite à l’abandon du logiciel Alexandrie par la société éditrice. Depuis septembre 2025, l’intégralité des fonds documentaire et cartographique Ipraus sont désormais sur le catalogue ArchiRès. Le travail d’exemplarisation sur le SUDOC sera effectué à l’automne 2025 par la coordinatrice ArchiRès.
Un bulletin de veille Ipraus a été créé, recensant des informations liées à l’actualité des membres de l’unité de recherche, et aux thématiques de recherche.
Une convention de partenariat en vue de la conservation et la valorisation du site « Inventer le Grand Paris. Histoire croisée des métropoles » a été signée entre les différents établissements impliqués. Depuis 2025, les centres de documentation de ces établissements, dont celui de l’Ipraus, assurent la gestion et la continuité de ce site.
L’Ipraus mène une politique de valorisation des productions des membres à travers l’organisation de rencontres publiques au centre de recherche documentaire : « Rencontre autour d’un livre » (depuis 2018), « Rencontre autour d’une thèse » (depuis 2022) et depuis 2025 « Rencontre autour d’une recherche ». 2 rencontres ont été organisées autour d’une recherche.

Groupe Lab&doc
Laurence Bizien, coordinatrice du groupe Lab&doc, a évoqué l’actualité du groupe, à savoir l’intégration à l’automne de plusieurs bibliothèques recherche dans la cartographie (et l’annuaire) du réseau des bibliothèques d’art et d’histoire de l’art (réseau BibArt). En effet, si les bibliothèques d’études des ENSA sont bien référencées, les fonds recherche et centres documentaires des laboratoires ne l’étaient pas pour l’instant. Anne Cardinael, Responsable de la coopération avec le réseau des bibliothèques d’art, s’était engagée, lors d’un premier contact en avril, à coordonner le signalement des fonds des centres documentaires du CRESSON, IPRAUS, et CRENAU, et à proposer dans un 2e temps aux responsables des bibliothèques d’ENSA gérant des fonds recherche de compléter les fiches existantes de leurs bibliothèques. Pascal Fort a invité Anne Cardinael le 4 juin 2025 à venir visiter son centre à Paris-Belleville, l’occasion de poursuivre cet échange autour de la connaissance de nos fonds.
Par ailleurs, de nouveaux termes (mots clés) concernant les domaines de la recherche ont été ajoutés à la demande de Laurence au thésaurus ArchiRès: Information scientifique, Vulgarisation scientifique, Science ouverte, Edition scientifique, Méthode d’observation participante, Données de la recherche. Il est important de proposer à la commission concernée des candidats descripteurs correspondants aux besoins d’indexation des fonds et travaux de recherche des laboratoires.

Centre de documentation du CRENAU (Ensa Nantes)
- Une doctorante de l’équipe CRENAU fait partie des 8 lauréats de l’opération “Sciences en bulles” qui se tient à l’occasion de la Fête de la science. Une personne ressource (Laurence Bizien) doit être désignée pour accompagner le doctorant pendant la rédaction de l’ouvrage et sa valorisation lors de la Fête de la science en octobre 2025. [L’édition de la bande dessinée aura lieu finalement dans le cadre de la manifestation nationale “Biblis en folie“]. Le Village des Sciences de Châteaubriant, dédié aux scolaires, a déjà pris contact afin d’organiser une présentation du métier d’architecte et de sa pratique de l’IA, l’animation d’un atelier et une rencontre au CDI autour des BD scientifiques.
- Une 4e édition des journées d’études sur les écritures alternatives se tiendra à Nantes les 18 et 19 novembre. À partir de cette édition 2025, les Journées se réinventent et mettront alternativement l’accent sur la théorie (le « dire ») et la pratique (le « faire »). 2025 sera une année « dire » ! Un atelier aura lieu le 17, animé par les membres du pôle audiovisuel du réseau national des MSH. En tant que co-organisatrice de ces journées, Laurence est invitée à intervenir dans une séance (Objets éditoriaux, œuvres et espaces de diffusion) des journées de recherche et de création autour du soin (Journées d’accélération du programme de recherche national Industries culturelles et créatives (PEPR ICCARE) – arts visuels et arts numériques/Journées annuelles de recherche- création du CIREC) prévues les 2 et 3 octobre 2025 à Marseille.
- Annonce de la publication du numéro 148 de la revue Culture et Recherche « Recherche Culture et politiques publiques, 40 ans » (distribué lors d’un petit événement au MC le 16 juin 2025) qui relate son histoire. Le prochain numéro (novembre 2025) portera sur la recherche indisciplinée …(Laurence Bizien est membre du comité éditorial).
- La revue Data & Corpus – La revue des données en SHS a été officiellement lancée le 31 mars 2025 lors d’une journée d’étude à Nancy. Les contributions à cette journée déboucheront sur des articles de données (data papers) publiés dans le premier numéro prévu avant la fin de l’année. La revue en open access diamant est hébergée sur Episciences .Après avoir participé au GT de création, Laurence reste membre du réseau partenaire de la revue.

Centre de documentation du CRH-LAVUE (Ensa Paris-Val de Seine)
Bibliothèque BAIU (UC Louvain)
Gabriel Pascoal est revenu sur :
- les travaux de réaménagement de la bibliothèque, avec une ouverture directe sur la cour et la récupération d’un espace.
- la mise aux normes ISAD(G) et ISAAR des archives d’architecture et une mise en valeur de ces fonds.
- le soutien à la recherche en BAIU, par des liens avec l’Institut LAB (Louvain Research institute for Landscape, Architecture, Built environment) – la bibliothèque est intervenue à quatre reprises auprès des chercheurs et doctorants pour présenter ses fonds et services —, mais aussi en participant au groupe de travail Soutien à la Recherche du Réseau de bibliothèques de l’UCLouvain. Une partie des membres ce groupe de travail étaient impliqués notamment dans le projet FWB/CoARA, par lequel les 5 universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont collaboré pour repenser collectivement les pratiques d’évaluation de la recherche selon les principes de l’accord CoARA – Coalition for Advancing Research Assessment.
- la plateforme Periscops qui centralise les références des publications scientifiques et lien vers le texte intégral s’il est disponible, présentes sur les répertoires institutionnels des cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Stéphanie Millot, responsable du centre, a initié une réflexion sur la documentation du laboratoire au sein du comité d’acquisition de la bibliothèque puis en conseil de laboratoire avec des chercheurs du LRA (Laboratoire de Recherche en Architecture). Considérée comme une bibliothèque historique, il est désormais programmé le dépôt du fonds recherche au sein de la bibliothèque du centre de ressources.
- Une collection HAL a été créée pour le LRA, accompagnée d’une formation pour chercheurs et doctorants
- Stéphanie développe une sensibilisation à l’IA, avec par exemple l’organisation d’un atelier d’expérimentation à l’Ensa le 8 avril 2025, et le séminaire de rentrée de l’école du 3 septembre sera axé sur l’IA (recherche, enseignement, conception architecturale, productivité) avec des intervenants universitaires toulousains. L’objectif est de poursuivre la réflexion tout au long de l’année 2025-2026 afin d’intégrer des règles pour l’utilisation de l’IA dans le règlement pédagogique 2026/2027. En parallèle, l’équipe du Centre de ressources participe à la création de capsules de formations/initiations à l’IA (projet piloté par ANITI et mobilisant les bibliothécaires formateurs du réseau de l’Université de Toulouse). Le lancement de ces capsules est prévu à l’automne. La stratégie d’action souhaitée par le Ministère de la culture pour former les étudiants et les enseignants-chercheurs est déjà en place au sein de l’Ensa !

Archives et Bibliothèque d’architecture (Faculté d’architecture ULB)
Naïs Bernat travaille à mi-temps pour le service des Archives, avec pour objectif l’archivage des fonds d’archives d’architecture pour réaliser l’inventaire qui sera versé dans le catalogue des fonds d’archives de l’ULB.
Il accompagne aussi les chercheurs à la gestion de leurs données et propose de nombreuses formations en tant que formateur EUReKa, sur les outils de la recherche documentaire, la création de bibliographies, les outils et stratégies de gestion de données de la recherche et désormais des formations à l’IA pour les étudiants de master 1.

Centre documentaire du Cresson (Ensa Grenoble)
Françoise Acquier est largement impliquée dans les programmes de recherche de son équipe, avec par exemple la participation au glossaire “Sensible /Ecologie”, réalisé avec le laboratoire PACTE dans le cadre de deux projets de recherche (SENSIBILIA et PROSECO). Le livret est complété par un site internet. Les données de ces projets sont aussi déposées dans l’entrepôt Nakala.
Elle propose aussi des formations aux compétences informationnelles pour les doctorants avec ses collègues d’appui à la recherche des autres laboratoires, dans le cadre du cycle Form@doc débuté en 2023 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble. Elle observe une chute des inscriptions en doctorat, d’où l’importance d’accompagner les doctorants et de valoriser leurs travaux.
Elle interviendra en juin 2025 à l’AG de son équipe autour de la question de l’intégrité scientifique et des publications (règles d’autorat, contributions des ingénieurs …).

Après ces échanges riches, une visite de la bibliothèque BAIU et de ses collections d’archives était proposée à celles et ceux qui pouvaient rester encore un peu …
Proposer des formations, un accompagnement aux étudiants et chercheurs, mener une veille technologique sur les nouveaux outils : les bibliothèques et centres documentaires sont bien des acteurs clés pour assister la communauté scientifique à s’approprier les outils IA avec discernement, mais aussi exploiter le potentiel de l’IA pour optimiser l’indexation, la description et l’accès de nos collections. Il s’agit donc de réfléchir à la manière de mutualiser nos efforts au sein du groupe Lab&doc, en réfléchissant par exemple à des projets de numérisations (corpus) ou en collaborant avec des acteurs institutionnels et professionnels développant des actions de sensibilisation et de formation, pour construire des formations adaptées à nos publics.
Photographies de L. Bizien, L. Leprince, F. Acquier
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Laurence Bizien (2 septembre 2025). Intelligence artificielle et recherche en architecture : les Rencontres Lab&doc, Bruxelles, 2 et 3 juin 2025. Lab & doc. Consulté le 11 novembre 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/14kia
